Chaque fois que je m’arrête pour admirer notre calamondin, je ne peux m’empêcher de penser au roman « Mon bel oranger » de Vasconcelos que j’avais tant aimé enfant.

Mon mari et moi avions toujours convenu que nous n’aurions jamais d’animal domestique dans notre foyer. Jusqu’au jour où un certain volatile, (venu de je ne sais où !) a fait brusquement irruption sur notre terrasse et dans notre vie un soir de mai !

Nous ne sommes pas allés le chercher, mais c’est lui qui est venu jusqu’à nous !

Il nous aurait manifestement « choisis », pour élire son nouveau domicile ?!

Je ne décrirais même pas l’euphorie qui s’est emparée des enfants, alors couchés, mais que j’ai réveillés pour admirer cette belle créature ! Un épisode singulier et très riche en émotion pour nous tous !

Je vous présente donc le nouveau membre de notre famille (comme si nous n’étions pas déjà assez nombreux et comme si les occupations me faisaient défaut !) que nous avons appelé Kéléa. Un nom choisi en référence à l’oiseau du même nom (Quéléa) bien qu’il n’en soit pas un. Mais Kéléa avec un « K » ; un nom composé d’une lettre du prénom de chaque membre de notre foyer. Il s’agit donc d’un inséparable masqué, plus précisément un Agapornis Personata (que de recherches à son sujet !)

Jusqu’à ce jour, son propriétaire ne l’a pas réclamé malgré notre annonce parue dans le quotidien de la région…

Nous nous sommes déjà tous très attachés à lui et nous l’apprivoisons gentiment. Nous progressons et regardez un peu où il est allé se percher !

Là-haut dans les mayens, les cimes blanches à perte de vue, c’est pour un temps échapper à la frénésie de la consommation et de la production à laquelle même la blogosphère n’échappe pas.

Et c’est pour un temps, plonger mes mains nues à même la terre, épier la nature en éveil pour la voir s’épanouir, admirer un tapis naissant de crocus, cueillir quelques fleurs…

C’est prendre le temps d’un nécessaire recul sur les actes ordinaires du quotidien pour mieux les apprécier et adopter un regard, un coeur et une attitude reconnaissants.

C’est aussi tirer quelques points sur la toile au rythme lent des saisons, pour le plaisir et aussi le souvenir.

Un temps précieux pour s’enrichir et engranger des souvenirs indélébiles. Un temps fait de plaisirs simples que je résume ainsi : « L’ivresse du bonheur ».

En me dirigeant vers la bibliothèque de notre quartier, j’ai découvert de jolies ruelles anciennes avec de très belles portes en bois. Je me suis alors perdue en pensées au sujet de toute la symbolique que revêt cet objet si présent dans notre environnement ! Et une image forte m’est venue à l’esprit en lien avec la fête prochaine de la Pâques.

Quelques jours plus tard, je suis retournée sur les lieux pour prendre des photos et j’en partage une avec vous en vous souhaitant de passer de Joyeuses Fêtes pascales ou en tout cas un bon repos !

Pour nous, le repos, ce sera au « Ruisseau », pour rester fidèles aux petites traditions ! Qu’allons-nous y trouver ? Un paysage encore enneigé, de la pluie, du beau temps ?

Du beau temps je l’espère car le froid et moi sommes résolument ennemis, mais quoi qu’il en soit  je compte bien m’occuper activement du jardin de rocaille initié l’an dernier. Beaucoup de surprises en perspective !

Ce mois-ci, mon blog fête ses trois années d’existence ! A cette occasion, je tiens à remercier tout spécialement Jacques-Olivier, mon mari (tu passeras sûrement guigner discrètement !), qui est à l’origine de sa création. Sans lui, ce blog n’existerait pas ainsi que bon nombre de mes ouvrages ! Car depuis des années, il n’a eu de cesse de m’encourager à découvrir de nouveaux points de broderie autres que le point de croix. « Un nouveau point par jour ! » me suggérait-il ! Je n’ai pas entièrement suivi son conseil, mais néanmoins, j’ai pris un tout autre élan en matière de broderie et je suis davantage mon inspiration pour la réalisation de mes projets.

Je ne sais pas quelle est la durée de vie moyenne d’un blog, mais pour l’instant, je suis prête à poursuivre l’aventure pour quelque temps encore et à la partager avec vous qui me visitez. Et bien sûr, je vous remercie sincèrement pour l’intérêt que vous y portez !

A défaut d’un bonsaï, c’est du lierre, symbole de l’attachement et de la fidélité, qui ornera mon atelier car mon bonsaï a rendu l’âme malgré tous mes bons soins !